vendredi 7 novembre 2014

C’est vendredi! Qu’est-ce qu’on boit?



Justement, je réponds à la question du titre. J’ai trouvé pour vous une sélection intéressante de boissons alcoolisées qui sauront égayer vos papilles et vous faire oublier votre semaine de dur labeur. Je vous propose deux vins rouges, un blanc, un mousseux et une bonne bière, question de plaire aux amateurs en tous genres. Pourquoi pas en essayer un à l’apéro et un autre pour la suite des choses? Surtout que cet éventail de produits se situe à moins de 25 dollars l’unité. À vous de jouer!

Antech, Cuvée Expression, Crémant de Limoux (Languedoc-Roussillon), 20,90$

Quoi de mieux qu’un bon mousseux pour l’apéro. Les bulles ont pour moi quelque-chose de festif, une classe à part. Je ne suis pas nécessairement vendu au champagne quand il est question de sortir les flûtes. En raison de l’offre limitée par rapport à la demande, les vins mousseux de Champagne sont plutôt chers. Prenons par exemple un Veuve-Clicquot. Pour plus de 70 dollars, vous avez une bouteille qui est certainement un gage de qualité, mais qui ne saurait pas se qualifier aux côtés de certains crémants de Bourgogne et cavas (mousseux d’Espagne venant du voisinage de Barcelone) de ce monde. Dans cette perspective, je vous propose un crémant de Limoux. Laissez-moi vous le décrire.

On y voit de superbes et fines bulles, bien persistantes. Le nez se veut frais et invitant. En bouche, l’attaque est d’une acidité rafraîchissante. On dénote des flaveurs d’amande et de citron, le tout étant un peu beurré. À peine sucré. Sincèrement, ce mousseux m’a marqué assez pour bouder la Champagne… un peu! Vous avez donc un mousseux d’excellente qualité, ne demandant ni décorum particulier, ni occasion spéciale. Pas mal non?

Code SAQ 10666084

Dominus Vobiscum blanche, Microbrasserie Charlevoix, Québec

Pour ceux dont les bulles intéressent, mais qui préfèrent la bière, voici la Dominus Vobiscum blanche. Concoctée dans une microbrasserie québécoise qui se distingue nettement. Quant à moi, une blanche demeure un excellent apéro. C’est rafraîchissant, pas trop alcoolisé, doux et combien délicieux.

Celle dont il est ici question se démarque par sa typicité très belge tout en étant un produit bien de chez nous. Cette blanche exquise n’a rien à envier à ses cousines belges. Sa robe quelque peu voilée coule si bien, dévoilant des arômes de coriandre et un soupçon d’agrumes. J’allais oublier! Sa mousse légère donne une impression délectable de la qualité du grain (blé) avec laquelle elle est brassée.

Il n’y a rien de plus à dire, je vous la recommande chaudement. Maintenant disponible même chez l’épicier Metro, on la trouve facilement.

Léon Beyer réserve Riesling, Alsace, France, 18,95$

Ce vin blanc restera, selon moi, un classique. Ce riesling nous charme par une olfaction délicate et par son goût de fruits à chair blanche, son côté floral et sa subtile minéralité. Son acidité est peu élevée et il se boit presque comme un jus de fruits. Léon Beyer fait partie d’un cercle sélect de viticulteurs de renom où la Tenuta San Guido figure (un des vignobles pionniers du Bolgheri en Italie, AOC ayant donné naissance aux supertoscans tant imités). Il s’agit d’une valeur sûre à laquelle vous pouvez vous fier.

Code SAQ 00081471

Blés crianza 2011, Valence, Espagne, 15,95$

Croyez-moi, ce vin bio de la bodega Aranléon étonne par son prix relativement bas par rapport à sa qualité. Je trouve intéressant de boire du vin bio car l’offre de ces vins augmente en quantité et en qualité. Ce type d’agriculture permet une production plus saine pour l’environnement et pour la consommation. C’est un créneau vinicole qui gagne à être exploré, surtout dans la lancée des vins nature et produits en biodynamie. De ce qui est du crianza, on parle d’une méthode de vinification espagnole. Le vieillissement doit se faire en minimum deux ans, dont 8 mois en barrique. On obtient alors des vins ayant du caractère, souvent boisés.

Ici, on a affaire à un assemblage de cabernet sauvignon, de monastrell (nom du mourvèdre en Espagne) et de trempranillo. Tout d’abord, le nez étant classe et révélant du fruité et du boisé, donne un goût fidèle à l’olfaction. La bouche, ample et ronde, est effectivement fruitée, mais aussi dans les notes de terre et de boisé. On goûte la prune et les fruits noirs. Ce vin possède des tanins soutenus, tout en étant souples, à la limite du gouleyant. Je bois le rouge en apéro, en cuisinant. Je finis la bouteille en mangeant. La dégustation du vin rouge ne réside pas seulement dans l’accompagnement d’un repas, c’est mon avis.

Code SAQ 10856427

CMS, Washington state, Columbia valley, États-Unis, 20,05$

Ce cab-merlot-syrah saura vous enchanter. La vallée de Columbia a su faire ses preuves et de ce fait, nous pouvons en dire autant de l’état de Washington. On a qu’à penser aux vins de l'actuelle star du vin Charles Smith.

La famille Hedges nous offre un vin typique des nouveaux états producteurs étatsuniens (états de Washington et Oregon), mis à part les exceptions. Je m’explique. Nous avons un vin à la fois souple, structuré et ayant du caractère. Le bois se mêle au terreux, avec un côté un peu torréfié et cacao. Les tannins s’agençant bien à l’ensemble, le résultat porte sur un vin exprimant à merveille son terroir.

Côté accords, je boirais le CMS en savourant du canard, confit ou magret. D'ailleurs, le gibier me semble une option des plus exquises. Pourquoi ne pas accompagner le tout de légumes de saison? Disons une purée pommes de terre et céleri rave, agrémentée d’ail du Québec. N’oubliez pas la crème ou bien encore un fromage pour le gratiner… Je vous suggère le 14 Arpents de la fromagerie Médard du Saguenay-Lac-St-Jean. Une merveille!

Code SAQ 10354478

Avant de finir

Je vous laisse avec un petit rappel. Pour amateurs ou néophytes, les huîtres sont à point! Elles se trouvent à nos portes depuis septembre. En fait, les mois finissant par ''bre'' restent idéaux, afin de mettre à la bouche ces petits bijoux à la chair délicate et savoureuse. De plus, vous les trouverez chez votre épicier ou votre poissonnier préféré. N’hésitez pas à bien vous renseigner sur la façon de les choisir, les ouvrir et bien-sûr, les servir. Le mousseux, proposé ci-haut, demeure un bon choix pour accompagner votre entrée ou repas d’huîtres. Je vous souhaite bonne dégustation, avec modération… ou non! ;)

Cheers,

Rémy

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