Cuisine bistro, inspiration française et
italienne, ingrédients locaux
Enfin j’y
suis. Je m’étais ennuyé de vous écrire, chers amis. Ne publiant qu’aux trois
semaines environ et armé de patience, le flot de mes idées se retient dans un
barrage d’où ressortent qu’au compte-gouttes mes chroniques. Quelle aventure
nous partageons ensemble!
Nous sommes
dans un endroit pas comme les autres, deux fois plutôt qu’une. Deux visites,
deux occasions. À la fois vieillot, parfois éclectique et surtout industriel,
le restaurant dont il sera ici question nous transporte dans un univers accueillant
et chaleureux. Le lobby, avec ses divans antiques et funky (il faut les voir pour
comprendre), ses bocaux de marinades longeant les fenêtres, ses lampes auxquelles
les fils pendent et même ses cordes à linge confèrent une impression presque
saugrenue des lieux, rien de cliché. Surprenant. Le bar attenant au lobby
invite à l’apéro. Plusieurs spécialités s’y trouvent… importations privées. Le
staff chaleureux propose, nous suivons.
Vous dites
«c’est où ça coudonc?» C’est Chez Bouffe, camarades. Dans HoMa, dans l’est de
Montréal. Chez Bouffe, anciennement, ça s’appelait La Bécane rouge, juste au
cas où vous connaissiez.
Février des
cassés, disent-ils. Il s’agit de leur formule après Fêtes. En tout cas, allez-y
car avec 15$ pour le menu trois services ou pour le deux pour un sur les
tartares, carpaccios et autres fins mets. Vous pourrez vous garrocher sur les
vins nature, biologiques, en biodynamie, tous d’importation privée. Bien-sûr,
si vos poches ne sont pas trop trouées. La carte des vins et alcools n’est pas
trop longue, mais bien diversifiée.
Au brunch
Ce que j’apprécie
parfois d’un resto, c’est l’offre d’un brunch. Assez plaisant de faire
changement de vos habitudes casanières ou des greasy
spoons connus. La salade de canard confit croustillant avec œuf mollet de
canard goûtait le paradis. Par contre, on ne peut pas en dire autant sur les
portobellos, padano et prosciutto servis sur toast. Bon, mais banal. Le
prix de 15$ ne s’applique pas au brunch, il faut le noter.
Au souper
Le chef
britannique Paul Robert vous convie dans son univers intimiste à travers son
habileté à servir des plats où les goûts sont au rendez-vous dans une
combinaison relativement simple de produits de qualité. Les saveurs se
présentent comme délicates et bien balancées. Ce qui amuse le palais ne se constate
pas dans les techniques compliquées. Ce qui fait la différence réside dans les
combinaisons; les calmars frits (habituel) servis sur une purée de panais,
surprenant quand on compare cela à la traditionnelle mayo au machin-truc! Le
tartare de saumon est bien balancé en acidité, tout en fraîcheur. Notre
serveur, très professionnel, nous annonce la suite logique. J’y vais pour l’omble
de l’arctique, sauce vierge. Encore là, tout y est. La présentation,
impeccable. Au dessert, je reçois des beignets (chis chis) à la sauce sucré et épicée. De
ce côté, pas mauvais malgré un manque d’éclat. Rien d’épatant. Dans l’ensemble,
j’ai vécu une expérience très sympathique. Par ici pour le menu.
Verdict?
Dans un ensemble comprenant l’ambiance cordiale, le niveau de bruit modéré, l’offre
de la carte des alcools, les menus brunch et régulier, la visite en vaut la
chandelle, surtout avec une pareille brochette de prix. On avale plus facilement
une facture moins salée, particulièrement quand c’est délicieux.
Je vous propose...
Je vous
propose de jeter un coup d’œil à l’horaire des pièces de théâtre présentées
au Théâtre Denise-Pelletier, son voisin
d’en face. Soirée réussie. Garanti. Mieux vaut réserver vos places au resto et
pourquoi pas aussi le théâtre. Voici les coordonnées de Chez Bouffe et la
programmation du théâtre.
Je reviens
avec une chronique nouvelle formule (pas de resto) en début mars, juste à temps
pour les temps des sucres. Je vous ferai des suggestions tout érable. Miam!
Bon février
des cassés!
Rémy