Photo; Vins de Bordeaux |
Certains le
savent, j’ai l’habitude de mettre comme titre d’une chronique «C’est
vendredi! Qu’est qu’on boit?». Je dois dire que le beau temps, en ce vendredi, tourne un peu au vinaigre. Alors, ma suggestion parfaite de vin blanc pour
enjoliver un des premiers temps passés sur la terrasse chez vous, est bien
vaine. À voir demain ou dimanche alors, si Dame Nature nous met dans ses bonnes
grâces. Cette semaine, voici trois vins, deux rouges et un blanc, faciles à
boire. Des vins de table à prix doux.
Ah oui! Pourquoi vin de table?
Qu’est-ce qu’on
entend par vins de table? Ce sont tout simplement des vins abordables, (préférablement bons!) n’exigeant ni tambour ni trompette. Nul besoin de sortir
la carafe. On laisse de côté les cérémonies et le décorum. Parfois appelé vin
de pays en France ou vino da tavola en Italie, le vin de table n’a pas
d’appellation d’origine contrôlée. Une région, peut-être. Des cépages particuliers,
certainement. Peut-être aussi, un assemblage de trop de cépages pour l’écrire
sur la bouteille. Peu importe. Le but de boire du vin de table réside dans autre
chose que la distinction.
On le boit en
toute convivialité, avec famille et amis autour d’un gueuleton. Bouchées
festives à la main, coupe de vin dans l’autre. On a tout ce qui faut pour
profiter du beau temps, assis à faire la vie de pacha, en bonne compagnie, notre
corps s’abreuvant des rayons du soleil. Un antidote à cet hiver, une cure des
froids passés.
Photo; Resto Communion (Montréal), Montreal.tv |
Cette fin de semaine, on verse quoi dans
nos coupes?
Pour les friands
de rouge, deux bouteilles à l’essai. On boit italien, plus précisément du
sicilien, et on boit argentin, du Mendoza. Suivra le blanc.
Sonovino, Nero d’avola et Shiraz, Sicile, Italie,
2013, 13,5% d’alc., 9,95$
Code SAQ; 12525031
Vin rouge d’une
robe pourpre plutôt intense, typique de la Sicile. Arômatiquement assez simple;
un peu boisé, thym, violette et fruits noirs. Charge tannique relativement
intense, mais tannins souples. Il s’agit
d’un vin sec, se voulant rafraîchissant. Beaucoup de fruité exprimant le soleil
sicilien qui mûrit le fruit à point. Bonne intensité. Parfait pour les
premières grillades de viandes rouges. Bavette de bœuf, brochette d’agneau,
steak de bison, planchette de charcuteries. Faites-vous plaisir en groupe!
El Bar, Shiraz et Cabernet-Sauvignon,
Maison Zuccardi, Mendoza, Argentine, 2013, 10,30$
Code SAQ; 12284258
Très bon rapport
qualité-prix, ce rouge élevé en cuve d’inox se caractérise par ses flaveurs de
cacao, de grillé, de torréfié, d’olives noires et de mûres. Boisé et épicé en
finale. Tout en fruit, bien équilibré. Très appréciable. Je vous recommande de
farcir des champignons portobellos, avec une confiture d’oignons au vin rouge
(quelle chance de boire du vin présentement!), pacanes grillées et gratiné au fromage de votre choix. Si possible du 14 Arpents de la fromagerie Médard du
Lac-St-Jean. Hop, au BBQ pour cuire le tout. Un délice facile à faire.
Barone Montalto, Pinot Grigio, Sicile,
Italie, 12% d’alc., 11,75$
C’est mon préféré
des trois, toutes catégories confondues. Un blanc frais, rafraîchissant. Un vin
de soleil, un vin de joie, un vin de terrasse. Un peu d’agrumes dans la trame
gustative. On l’accompagne d’une salade de crevettes, mangue et avocat ou bien
de tartines de saumon fumé. Pourquoi pas? Rien à dire de plus.
En attendant, les séries!
Par ailleurs,
nous serons tous au poste ce soir en bons québécois pour regarder la
Sainte-Flanelle disputer une guerre sans merci contre le club de hockey des
Sénateurs d’Ottawa. Ça promet. Vous pourrez ainsi apaiser vos gorges
douloureuses de vos cris passionnés pour nos Glorieux qui feront tout pour
écraser Ottawa en buvant demain une de mes suggestions. Vous m’en donnerez des
nouvelles.
Cheers,
Rémy M. Gagnon