Art urbain de Montréal- seeyousoon.com |
Il est peu dire
combien je vous exprime ma gratitude, chers lecteurs pour vos votes lors du
concours Hôtellerie Champêtre avec TourismExpress la relève. Cela me fait chaud
au cœur et me pousse à donner le meilleur de moi-même, dans une deuxième belle
année qui commence avec vous. L’escapade gastronomique et touristique dont je
ferai l’expérience avec le prix du concours, soit 500$ à utiliser avec Hôtellerie
Champêtre qui regroupe d’excellents établissements hôteliers du Québec, sera l’objet
d’une chronique future dont j’aurai l’immense plaisir de partager avec vous. Je
ne pouvais commencer cette chronique sans vous remercier. Voilà.
Parfois, lorsque
quelque-chose nous semble si familier, nous pouvons le mettre de côté, l’oublier,
le prendre pour acquis. Certaines n’en demeurent pas moins attractives,
intéressantes. Si nous nous penchons sur le tourisme dans sa propre ville, ici
Montréal, nous réalisons soudain tout le potentiel inexploité que nous en
faisons. Alors que l’ailleurs promet, l’environnant recèle de multiples trésors
prêts à être découverts. Des merveilles architecturales, des bains de culture,
de nouvelles saveurs, des sons étonnants, des regards nouveaux. Nos cinq sens peuvent
révéler l’expérience touristique, même au cœur de la métropole.
J’ai auparavant
discuté des liens entre l’art, dans ce cas-ci la musique, et la
gastronomie. Il n’en est pas moins pour les arts plastiques. Faisons le parallèle
entre la peinture sur toile et l’assiette. La disposition, les couleurs, les
textures, les techniques et bien davantage forment l’ensemble, l’œuvre. Michel
Bras, grand chef étoilé de France, a de particulier d’avoir comme emplacement
pour son restaurant des espaces très reculés, peu accessibles. Son restaurant
éponyme, Bras, à Laguiole en Aubrac, est une table au plats d’une incroyable
finesse, se traduisant par la volonté de leur créateur à exprimer sur assiette,
ce que les paysages et la nature lui inspire au gré des saisons. Le chef sort
carrément explorer et au lieu voulu, y plante son chevalet et trace les grandes
lignes caractéristiques de ce qu’il voit et interprète. En cuisine, il y a
ensuite transposition des traits de l’esquisse dans
le style de ses dressages d’assiettes et choix de techniques culinaires. N’est-ce pas un merveilleux
processus créatif artistique que de prendre la gastronomie pour exprimer le
terroir non seulement en produits, mais aussi dans ce qu’il a de plus
caractéristique, son origine? Son origine ici à la terre, son milieu naturel
qui lui est propre.
Une image vaut mille mots.
Photo; cocine.cl |
Étant prélude à l’essentiel de cette chronique, ces rapprochements entre l’art
et la gastronomie sont des terreaux fertiles de comparaisons évocatrices. D’autre
part, la peinture, par exemple, elle-même peut s’avérer être un facteur d’attractivité
touristique au même titre que la gastronomie. Les galeries d’art du
Vieux-Montréal se trouvent très fréquentées par les touristes, de même que les
bonnes tables. Dans cette optique, pourquoi ne pas revisiter, sinon découvrir
ces galeries avec le même intérêt qu’on courre les nouvelles adresses d’intérêt
pour la restauration? Le tourisme urbain comporte des chemins peu souvent
empruntés, mais combien accessibles. Même que dans ce cas, il n’en coûte rien. À
moins… de tomber en amour avec une toile… de 1200 dollars!
Bien-sûr qu’il fait froid, c’est la réalité de la Belle Province. Il
faudra alors braver cet inconvénient pour le plaisir de l’aventure. Par contre,
il fait souvent moins froid lorsque tombent les flocons et c'est si enveloppant de
marcher dans la tempête, pendant que sous nos pas la neige font un bruit de
craquement sourd. La beauté du moment peut en être d’autant plus appréciable de
cette façon, surtout en se promenant sur la rue Saint-Paul où se nichent de
multiples galeries d’art et où de l'architecture nous ne pouvons nous lasser. Il n’y a qu’à ouvrir l’œil. La galerie 2000 au Palais
des Congrès demeure un point de départ, non loin de Saint-Paul, valant le
détour. Le plaisir ici, c’est de s’en mettre plein la vue et l’imagination avec
une de ces activités que la plupart des gens ne pensent pas. Des choses simples
qui n’attendent qu’à être vécues. L’art sait comment véhiculer toutes sortes de
symboles, d’idées et d’émotions qui ne laissent personne indifférent.
Photo; Rémy M. Gagnon |
En marchant vers l’est, une visite au Musée Pointe-à-Callière peut être
géniale. Sinon, le chemin continue jusqu’au croisement de Saint-Pierre,
toujours en marchant sur Saint-Paul. Au coin, orné de fenêtres de bois, se
trouve la fameuse boulangerie Olive et
Gourmando. Ils ont une telle réputation et ils sont si connus que bien des
vedettes hollywoodiennes y ont mangé. L’attente avant de prendre place est
quasi inévitable dans ce charmant petit troquet. Le décor original, chaleureux
et rustique, tout droit sorti de l’esprit des propriétaires, Diane Solomon et
Éric Girard. Les salades sont texturées en bouche, riches de goût. Les paninis
sont renversants, surtout le Cubain, un classique. Pancetta, porc rôti, gruyère
au lait cru, mayo aux cornichons, lime, coriandre et chipotle. Bien-sûr, sur
pain maison. Excusez l’anglicisme, le mot semble trop approprié pour s’en
passer… mindblowing! Avec un bon
latté et de la bonne compagnie, moment magique assuré. Cette incontournable
institution de la Ville aux Cent Clochers saura faire ses charmes. Rien de
compliqué, mais que d’excellents produits.
Photo; Rémy M. Gagnon |
Pourquoi ne pas
plus exploiter ces belles possibilités de tourisme en toute proximité? Montréal
et les environs recèlent de bonheurs à expérimenter, parsemés ça et là. Dans le
même ordre d’idées, la prochaine chronique sera aussi dédiée aux plaisirs
hivernaux, temps de cocooning par
excellence. Qui a dit que l’hiver devait qu’être pénible?
A+
Rémy M. Gagnon
Étudiant au
B.A.A. en gestion du tourisme et de l’hôtellerie, ESG-UQAM et ITHQ