mercredi 20 janvier 2016

Art & O+G, expérience du Vieux-Montréal

Art urbain de Montréal- seeyousoon.com

Il est peu dire combien je vous exprime ma gratitude, chers lecteurs pour vos votes lors du concours Hôtellerie Champêtre avec TourismExpress la relève. Cela me fait chaud au cœur et me pousse à donner le meilleur de moi-même, dans une deuxième belle année qui commence avec vous. L’escapade gastronomique et touristique dont je ferai l’expérience avec le prix du concours, soit 500$ à utiliser avec Hôtellerie Champêtre qui regroupe d’excellents établissements hôteliers du Québec, sera l’objet d’une chronique future dont j’aurai l’immense plaisir de partager avec vous. Je ne pouvais commencer cette chronique sans vous remercier. Voilà.

Parfois, lorsque quelque-chose nous semble si familier, nous pouvons le mettre de côté, l’oublier, le prendre pour acquis. Certaines n’en demeurent pas moins attractives, intéressantes. Si nous nous penchons sur le tourisme dans sa propre ville, ici Montréal, nous réalisons soudain tout le potentiel inexploité que nous en faisons. Alors que l’ailleurs promet, l’environnant recèle de multiples trésors prêts à être découverts. Des merveilles architecturales, des bains de culture, de nouvelles saveurs, des sons étonnants, des regards nouveaux. Nos cinq sens peuvent révéler l’expérience touristique, même au cœur de la métropole.


J’ai auparavant discuté des liens entre l’art, dans ce cas-ci la musique, et la gastronomie. Il n’en est pas moins pour les arts plastiques. Faisons le parallèle entre la peinture sur toile et l’assiette. La disposition, les couleurs, les textures, les techniques et bien davantage forment l’ensemble, l’œuvre. Michel Bras, grand chef étoilé de France, a de particulier d’avoir comme emplacement pour son restaurant des espaces très reculés, peu accessibles. Son restaurant éponyme, Bras, à Laguiole en Aubrac, est une table au plats d’une incroyable finesse, se traduisant par la volonté de leur créateur à exprimer sur assiette, ce que les paysages et la nature lui inspire au gré des saisons. Le chef sort carrément explorer et au lieu voulu, y plante son chevalet et trace les grandes lignes caractéristiques de ce qu’il voit et interprète. En cuisine, il y a ensuite transposition des traits de l’esquisse dans le style de ses dressages d’assiettes et choix de techniques culinaires. N’est-ce pas un merveilleux processus créatif artistique que de prendre la gastronomie pour exprimer le terroir non seulement en produits, mais aussi dans ce qu’il a de plus caractéristique, son origine? Son origine ici à la terre, son milieu naturel qui lui est propre.

Une image vaut mille mots.

Photo; cocine.cl

Étant prélude à l’essentiel de cette chronique, ces rapprochements entre l’art et la gastronomie sont des terreaux fertiles de comparaisons évocatrices. D’autre part, la peinture, par exemple, elle-même peut s’avérer être un facteur d’attractivité touristique au même titre que la gastronomie. Les galeries d’art du Vieux-Montréal se trouvent très fréquentées par les touristes, de même que les bonnes tables. Dans cette optique, pourquoi ne pas revisiter, sinon découvrir ces galeries avec le même intérêt qu’on courre les nouvelles adresses d’intérêt pour la restauration? Le tourisme urbain comporte des chemins peu souvent empruntés, mais combien accessibles. Même que dans ce cas, il n’en coûte rien. À moins… de tomber en amour avec une toile… de 1200 dollars!

Bien-sûr qu’il fait froid, c’est la réalité de la Belle Province. Il faudra alors braver cet inconvénient pour le plaisir de l’aventure. Par contre, il fait souvent moins froid lorsque tombent les flocons et c'est si enveloppant de marcher dans la tempête, pendant que sous nos pas la neige font un bruit de craquement sourd. La beauté du moment peut en être d’autant plus appréciable de cette façon, surtout en se promenant sur la rue Saint-Paul où se nichent de multiples galeries d’art et où de l'architecture nous ne pouvons nous lasser. Il n’y a qu’à ouvrir l’œil. La galerie 2000 au Palais des Congrès demeure un point de départ, non loin de Saint-Paul, valant le détour. Le plaisir ici, c’est de s’en mettre plein la vue et l’imagination avec une de ces activités que la plupart des gens ne pensent pas. Des choses simples qui n’attendent qu’à être vécues. L’art sait comment véhiculer toutes sortes de symboles, d’idées et d’émotions qui ne laissent personne indifférent. 


Photo; Rémy M. Gagnon

En marchant vers l’est, une visite au Musée Pointe-à-Callière peut être géniale. Sinon, le chemin continue jusqu’au croisement de Saint-Pierre, toujours en marchant sur Saint-Paul. Au coin, orné de fenêtres de bois, se trouve la fameuse boulangerie Olive et Gourmando. Ils ont une telle réputation et ils sont si connus que bien des vedettes hollywoodiennes y ont mangé. L’attente avant de prendre place est quasi inévitable dans ce charmant petit troquet. Le décor original, chaleureux et rustique, tout droit sorti de l’esprit des propriétaires, Diane Solomon et Éric Girard. Les salades sont texturées en bouche, riches de goût. Les paninis sont renversants, surtout le Cubain, un classique. Pancetta, porc rôti, gruyère au lait cru, mayo aux cornichons, lime, coriandre et chipotle. Bien-sûr, sur pain maison. Excusez l’anglicisme, le mot semble trop approprié pour s’en passer… mindblowing! Avec un bon latté et de la bonne compagnie, moment magique assuré. Cette incontournable institution de la Ville aux Cent Clochers saura faire ses charmes. Rien de compliqué, mais que d’excellents produits. 


Photo; Rémy M. Gagnon


Pourquoi ne pas plus exploiter ces belles possibilités de tourisme en toute proximité? Montréal et les environs recèlent de bonheurs à expérimenter, parsemés ça et là. Dans le même ordre d’idées, la prochaine chronique sera aussi dédiée aux plaisirs hivernaux, temps de cocooning par excellence. Qui a dit que l’hiver devait qu’être pénible?

A+

Rémy M. Gagnon
Étudiant au B.A.A. en gestion du tourisme et de l’hôtellerie, ESG-UQAM et ITHQ