vendredi 12 décembre 2014

DOSSIER NOËL: C'est Noël, qu'est-ce qu'on boit?



Mes amis, ce soir je vous écris dans la tempête qui s’abat dehors avec jolis flocons couvrant le sol d’un tapis blanc immaculé. Pink Martini joue des notes feutrées dans mon salon, c’est White Christmas qu’ils interprètent à l’instant. Ça m’inspire un Noël comme ceux de ma jeunesse. Le temps des réjouissances arrive à grands pas et une autre petite tempête approche. Celle du magasinage des cadeaux, de la prévision du repas en famille et bien-sûr des choix à la SAQ. Si vous vous y prenez d’avance, on s’entend.

J’ai envie de partager avec vous mes sélections que j’ai effectué pour l’occasion. Je vous propose une gamme de produits allant de la bière au scotch-whisky, en passant par le vin. Ainsi, vous aurez des idées pour vos achats que vous boirez lors du plat principal, du dessert ou pendant le jour de l’an.

Je trouve fort original d’offrir à ses hôtes ou ses convives des produits dénichés dans des marchés de Noël, souvent issus de différents terroirs québécois. On y trouve des cidres, des bières, des liqueurs de petits fruits. À cet effet, Monna et filles de l’Île d’Orléans offrent depuis quelques années des liqueurs alcoolisées à base de cassis. Cette baie pousse à peu d’endroits dans la province et son goût exprime la richesse des terres de cette magnifique île à vocation agro-touristique.

Le magazine Cellier de la SAQ s’avère par ailleurs une excellente référence. Les vins de la région  de Bourgogne en France et du Bolgheri en Italie trônent dans le palmarès de cette publication. Les canons vinicoles des régions entre la ville de Dijon et Mâcon et ceux à l’Ouest de la Toscane proviennent de terroirs d’exception et se vendent à des prix d’exception. Ils sont chers. Parmi les plus coûteux de la planète.


J’avais abordé le phénomène du prix des vins dans ma chronique c’est vendredi, qu’est-ce qu’on boit, au mois de novembre. Je tâcherai de rester dans une brochette de prix raisonnable. La gastronomie, la meilleure possible, devrait être l’affaire de tous les budgets. Surtout pour les Fêtes.

BIÈRES

Ces suggestions se retrouvent chez votre détaillant de bières de microbrasserie préféré. Pour ma part, en plus d’avoir fait une entrevue pour notre blog avec son propriétaire il y a deux semaines, je ferai mes achats chez Le Bièrologue.

Gros Mollet, brune extra-forte, Microbrasserie du Lac St-Jean, 1,5 L, 10% d’alcool

Tante Tricotante, triple ale, Microbrasserie du Lac St-Jean, 1,5L, 8,0% d’alcool

Deux grosses bières à partager avec une tourtière du Lac!

Messe de minuit, bière de Noël, Brasseurs du Temps (BDT)

Tout simplement une excellente bière de Noël!

CHAMPAGNE ET BULLES (APÉRO?)

Raventos i blanc de Nit, mousseux rosé, Barcelone, Espagne, 12 % d’alcool, 26,50$
Code SAQ : 12097954

Les bulles représentent la célébration. Quoi de plus élégant que des flûtes où se versent le précieux liquide effervescent? Du rosé par-dessus le marché? Oh que oui! Anciennement d’appellation Cava, riche de vins mousseux de qualité et distinctifs (Cavas), ce Raventos i blanc saura vous enchanter.

Bailly Lapierre Vive-La-Joie 2008, Crémant de Bourgogne, France,  12,5% d’alcool, 29,25$
Code SAQ : 11791688

Ce petit bijou de chez Bailly Lapierre est un coup sûr. Brioché, rond, gourmand à souhait. La classe dans un bon millésime. Un vin de réserve car la maison offre une version moins chère qui se vaut aussi. Je vous recommande cependant d’y aller pour le Vive-La-Joie car il en vaut la chandelle, de loin meilleur que son petit frère.

VINS BLANCS

Carmen Reserva Chardonnay, Valle de Aconcagua, Chili, 13,5% d’alcool, 13,75$
Code SAQ : 00522771

Je commence cette section avec un chilien à boire sans grande cérémonie. Un bon blanc de table. Doté d’une bonne acidité, fruité et un peu floral, on y trouve un bon rapport qualité-prix.

Joseph Drouhin 2013, Chablis, France, 12,8% d’alcool, 26,75$
Code SAQ : 00199141

L’expression du terroir chablisien se définit dans le côté  minéral et souvent citronné de ses blancs. Se payer un Chablis, c’est un luxe. Ce Joseph Drouhin offre une expérience abordable (sous la barre des 30$, ce qui demeure relativement rare) de ce coin de la France. Ses flaveurs sont racées. Un vin chic à déguster pleinement. On mange des poissons et fruits de mer pour accorder mets et vins. En passant, décembre finalise la saison des huîtres, profitez-en. :)

VINS ROUGES

Jean-Noël Bousquet La Garnotte, Corbières (Languedoc-Roussillon), France, 13,5% d’alcool, 11,50$
Code SAQ : 11374411

On a là un joli coup de cœur qui dure depuis au moins trois ans. Un vin facile à boire, pas de carafe. Beau bouquet, super gouleyant. La Garnotte, avec son bas prix, déclasse plusieurs vins sous les 20$. Merci Michel Phaneuf pour cette suggestion, son guide des vins me plaît. Juste comme ça, ça s’offre très bien à son amateur de vins préféré!

Yves Cuilleron Les Pierres Sèches 2012, Saint-Joseph, France, 13% d’alcool, 29,70$
Code SAQ : 12008245

J’adore le Rhône, du nord au sud. Crozes-Hermitage et Saint-Joseph sont les appellations dont j’ai le plus essayé parmi cette région de l’Hexagone. J’en raffole! Surtout pour la signature organoleptique. J’ai sélectionné ce vin car j’ai été étonné de son prix sous les 35$. L’histoire viticole de l’AOC Saint-Joseph remonte au Moyen Âge et produisait ce qu’on appelait alors vin de Mauves, cuvées historiques ayant laissé leur trace dans l’histoire de la France. Les cépages se résument au Syrah dans les rouges et aux Marsanne, Roussanne et Viognier dans les blancs.

Château Tournon, Saint-Joseph, France

PUNSET, Barbera-D’Alba (Piémont) 2013, Italie, 14% d’alcool, 23,80$
Code SAQ : 10985747

Superbe produit, tout en finesse. Pas besoin de trop élaborer ici. Une alternative aux coûteux Barolo et Barbaresco proposés dans le magazine Cellier de la SAQ.

COGNAC

Le Réviseur X.O. 10 ans Fine Petite Champagne, Petite Champagne, Charentes, France, 40% d’alcool, 110,25$
Code SAQ : 12039666

On sort ici des sentiers battus par les Rémy Martin et Hennessy de ce monde pour goûter à ce X.O. assez particulier. Pour les vrais amateurs de Cognac. Gâtez-vous!       

SCOTCH-WHISKY

Aberlour A’bunadh Single Malt, Speyside, Écosse, 60% d’alcool, 95,25$
Code SAQ : 00573352

Le style Aberlour réside surtout dans les notes de caramel et un brin épicé, pour ce qui est de  mon expérience. Plutôt velouté. Le taux d’alcool de 60% ne dicte en rien son goût, pas alcooleux.

AU DESSERT OU EN DIGESTIF

Jacob’s Creek Moscato, Australie, 7,5% d’alcool, 13,95$
Code SAQ : 12206891

Frais, vif, sucré. Un rien effervescent. Et pas trop alcoolisé. À découvrir. Merci Mathieu pour me l’avoir fait goûter!

Antolino Brongo Cryomalus (cidre de glace), Québec, 10% d’alcool, 29,85$
Code SAQ : 11002626

Ce qui charme de ce cidre de glace? Peu sucré et fait simplement de jus de pommes gelées pressées, d’où sa couleur brunâtre plutôt que dorée. Je lance des idées de pairing; on peut le déguster avec de la tarte aux pommes et cannelle ou du pain d’épices.

Voilà plus d’une douzaine de façons de bien boire pour Noël. Pour bien manger, j’espère vous avoir inspiré la semaine passée avec ma chronique sur la tradition et la modernité en cuisine pour les Fêtes. Pour conclure, je souhaite de tout cœur que vous ferez des choix intelligents quant à vos déplacements. Il existe toutes sortes de moyens de revenir à la maison après une soirée arrosée ; Nez Rouge, Point zéro 8, les proches pour vous raccompagner, le taxi, l’hôtel, un divan chez un ami, un chauffeur désigné. Bref, tous les moyens sont bons pour ne pas conduire en état d’ébriété.

À la semaine prochaine pour la dernière chronique de l’année!


Rémy


jeudi 4 décembre 2014

DOSSIER NOËL: Noël au Québec, tradition et modernité



Qu’est-ce que j’entends au loin? Oui, la musique de Noël qui joue à la radio à toute heure de la journée. Je parlais au sens figuré. J’entends des salutations entre parents qui se sont ennuyés. J’entends les gros becs de matante Rita (cliché). J’entends les verres qui se cognent joyeusement. Santé! Je sens les bons plats mitonnés toute la journée… ou achetés. L’esprit des Fêtes se trouve parmi nous. L’essentiel demeure de répandre l’amour et la joie, d’être généreux aussi. Tout le monde a droit à une table décente le 25 décembre, les mieux nantis comme les moins. Quel peut être le but de célébrer de si belles valeurs si l’essentiel manque? Il fallait que je le mentionne, j’en ai fait un point d’honneur.

Cette semaine, j’engage une réflexion sans grande prétention; le sujet nous revient à tous les ans. Je vois deux faces du Québec dans le temps des Fêtes : tradition et modernité. Dans ma famille, la tradition provient de nos grands-parents, oncles, tantes et parents. Pour l’instant. Un jour, la tradition, ce sera nous, la troisième génération. Cette même génération, étant connectée sur le monde, où le nouveau d’hier devient le vieux de demain. Ça passe vite les modes en 2014, encore plus quand on considère la cuisine, par le fait-même la gastronomie, comme une religion nouvelle. Pas proprement dit, mais au sens que quantité de chefs deviennent des stars, il y a des recettes publiées partout, certains regardent des émissions de cuisine ou de compétitions culinaires, bla bla bla. Le meilleur exemple c’est Ricardo avec son petit empire média. Son gagne-pain : vendre des recettes à tous les mois dans sa revue, son site web, etc. Il n’y a pas que lui, on a les livres de cuisine et les blogues de recettes aussi. Même le journal 24 heures qui publie une recette de pizza à la poutine (quoi de plus banal), rien ne me surprend sur ce qu’ils veulent nous faire essayer. On dirait que ça fait partie d’un passage obligé pour la notoriété. Tu as un bon restaurant? Personne ne te connaît, tu n’es même pas allé à la télé en plus qu’on ne trouve même pas ton livre chez Costco. J’exagère. N’empêche, il y a un fond de vérité ici.



Quelle est la place de la tradition avec les temps qui changent? Faut-il rester dans le registre des tourtières, dindes, marinades  et autres plats classiques? Ou bien devrions-nous essayer du nouveau, du plus glamour?

Je crois qu’il faut préserver et essayer. Je souhaite de tout cœur garder dans la famille les recettes de ma grand-mère et faire perdurer ces legs dans les générations futures. Il faut poser des questions à nos aînés, connaître le comment et le pourquoi. Suggestion; que dites-vous de vous impliquer pour les repas des Fêtes, si possible. Vous aurez la chance de vous rapprocher, d’échanger, d’apprendre. Vous conserverez ainsi notre histoire que vous pourrez transmettre à vos enfants et petits enfants, si ce n’est pas déjà fait. Tant qu’à y être, refilez à votre tante votre dernière trouvaille tirée de l’émission culinaire de Danny St-Pierre. Lâchez-vous lousses!

Par ailleurs, protéger notre identité me semble important dans une mondialisation omniprésente qui transforme nos choix de tous les jours.  Je ne défends ici ni la tradition, ni la  modernité. Je tente plutôt d’équilibrer. J’éprouve de la fierté pour la culture québécoise et j’ai de l’admiration pour toutes les cultures du monde et ses nouveautés. Sauf les Français. Je blague, je vous adore aussi cousins! Le Père Noël ne m’apportera pas de cadeau si je ne suis pas gentil.

Voilà pour la tradition. Pour la modernité, je propose deux avenues, une rapide, l’autre plus élaborée.

La voie la plus facile vous est offerte partout. Tenez. Je reviens de l’épicerie et juste avant de payer, j’ai été bombardé d’idées. Ricardo propose des trucs thématiques, Louis-François Marcotte fait des stations de plats variés et suggère de faire du nouveau avec du vieux… des plateaux de fromages. Tout le monde connaît cela alors qu’est-ce qu’il y a d’original là dedans? Oui, c’est original pour vendre des revues. Il s’agit d’un autre débat. Bref, plus d’une dizaine de revues mettent de l’avant leur version du repas familial tant attendu. Tantôt visitant les mets ethniques, tantôt en revisitant nos mets québécois.

L’autre voie consiste en l’exploration de ce qui se fait ailleurs. Disons découvrir par vous-même les traditions du Noel des différents pays partageant ladite fête. Vous pouvez encore essayer ce qui vous fait envie dans un temps de l’année tout spécial où vos convives auront la chance de partager avec vous ce qui vous fait saliver. Je vous lance sur la piste de l'Alsace pour ses charmes, mais aussi pour ses vins et ses mets régionaux. À découvrir, pas trop dépaysant non plus.

Pour ma part, j’ai choisi de me tourner vers le canard et l’agneau pour ma réception. J’ai la chance d’avoir ma grand-mère, ma mère et mes tantes pour préparer nos mets traditionnels de prédilection; le cipaille de la Gaspésie, la tourtière, les marinades, le bouillon tomaté, la dinde, les sablés, les mokas à six faces et tout ce qui suit. J’ai appris comment préparer le cipaille, un bon début. Je veux par contre en savoir davantage. Question d’héritage familial. Reste les années de pratique pour acquérir le savoir-faire!

Entre le passé riche d’enseignements et le futur prometteur, voilà un présent savoureux mariant tradition et modernité. Les deux aspects s’avèrent fantastiques, en autant qu’on ne perde le premier au détriment du deuxième.

Je profite de l’occasion pour vous proposer une solution rapide et délicieuse pour un repas vite fait entre le boulot et le magasinage des cadeaux. Première Moisson a concocté une gamme assez originale de tourtes et quiches. Tourte aux champignons forestiers et fromage 1608, quiche au canard et raclette, tourte à l’oie et champignons, pour ne nommer que ceux-là. Pour connaître les adresses d'une des 20 succursales...


La semaine prochaine, le dossier Noël continue. Il y a de fortes chances que le magasinage porte sur une chronique pour garnir le cellier.

Cheers,


Rémy


mardi 2 décembre 2014

Pour se rapprocher un peu!

Wow! Que je suis enthousiaste de voir que vous avez été nombreux à avoir visité chroniques gourmandes Montréal! Ça me fait chaud au cœur de réaliser que vous y portez intérêt et j'ai constaté qu'il y a ici bien des gens que je connais pas. Tant mieux, je suis comblé de partager avec vous.

Merci à vous tous!

Quelqu'un m'a récemment contacté pour savoir si j'ai une page Facebook pour le blog.

L'idée est bonne et la réponse est oui. C'est bien sûr efficace pour recevoir dans ses notifications Facebook les nouvelles publications faites sur le blog. 

Voici la solution pour vous tenir au courant au moment de la publication.

Les chroniques fraîchement publiées apparaissent au journal de la page Facebook. Vous pouvez ajouter chroniques gourmandes Montréal pour voir tout ça.

Je commence un dossier Noël cette semaine. Je parlerai dans la nouvelle chronique de la modernité par rapport à la tradition dans le temps des Fêtes.

A+

Rémy